Qui perçoit ?
Qui est-ce qui perçoit ? Moi (la conscience individuelle) ou la pure conscience non personnelle ?
Y a-t-il deux sortes de perceptions ? Les perceptions individuelles (par les sens et dans l’espace-temps). Et les pures perceptions (impersonnelles et en dehors de l’espace-temps), comme le silence, l’espace (elles ne dépendent pas d’un contact sensoriel qui perçoit les sons, les formes, les sensations tactiles, etc.) ; ou l’espace entre les pensées ; ou la pure conscience dans laquelle les perceptions se produisent, mais qui, comme le miroir, n’est pas affectée par elles.
La pure conscience est la vacuité, l’absence d’existence inhérente (l’existence étant mouvement, manifestation impermanente et illusoire). Percevoir est une action (c’est pourquoi on peut parler du jeûne de la perception), mais la conscience n’est pas une action, elle est une présence, une écoute ou une vision (extrasensorielle), une disponibilité, une bienveillance, un accueil, une acceptation, un oui inconditionnel.
Voir, entendre, penser, sentir, sont des actions automatiques, comme respirer et digérer, mais des actions quand même. Elles ne sont pas un problème en elles-mêmes : le problème, c’est le commentaire du mental !
8 septembre 2014, Cabrières d’Aigues